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  • dgbnathan

Comment s’organise la population dans un pays fermé de l’Afrique subsaharienne ? L’exemple du Tchad

Dernière mise à jour : 20 avr. 2019



L'Afrique subsaharienne est l'une des "régions" les plus pauvres du monde. En particulier les pays se trouvant dans les terres, sans aucune ouverture sur la mer/océan, donc non ouverts au reste du monde.

En effet, beaucoup de paramètres sont à prendre en compte pour comprendre l’extrême pauvreté dans ces pays. Mais notre analyse d'aujourd'hui ne traitera pas sur les causes de pauvreté en Afrique subsaharienne. On essayera plutôt de comprendre comment la population s'organise dans ces espaces complexes pour l'aménagement et plus globalement la vie.

Pour ce faire, nous allons prendre l'exemple su Tchad. Ce "petit" pays situé dans le Sahara doit faire face à des défis majeurs comme le manque d'eau, le manque de terres fertiles... Au nord.


I) Le nord du Tchad, un environnement aride et avare en ressources essentielles à la survie


a) Un paysage de désert


Comme nous l'avons évoqué dans l'introduction, le Tchad à sa partie nord située dans le désert du Sahara. Il y règne donc une très forte chaleur (une moyenne annuelle d'environ 32°C) et les sources minérales y sont rares. Dans de telles conditions, rien ne pousse, il est difficile pour le corps humain de supporté de telles températures tout le temps. D'ailleurs, les sols de cette partie du Tchad ne sont pas cultivables. En effet, ces dernières sont recouverts de sable (désert oblige) et l'eau n'y est pas suffisamment présente pour donner vie à des végétaux. Il existe pourtant une culture: celle des palmeraies. Effectivement, c'est l’environnement parfait pour les palmiers qui sont historiquement cultivés et entretenus par la tribu des Teda. Car oui, dans le nord du Tchad, il existe tout de même des populations indigènes.


Un paysage typique de l'Afrique subsaharienne


b) Un monde peuplé de tribus


Le nord est avant tout le terrain de jeu des peuples indigènes. Nous n'allons pas tous les citer. Cependant on se concentrera sur la principales tribu: les Teda.

Ces derniers ne forment pas qu'une seule et même entité. En effet, il existe plusieurs clans Teda et chaque clan, avec une aire géographique et historique, possède sa légende et sa généalogie, ses totems, ses interdits, ses marques d'animaux domestiques, parfois ses cicatrices faciales. Ce qui rend leur étude d'autant plus complexe. Mais il s'agit avant tout des habitants de la montagne et éleveurs de chameaux ou de dromadaires. Leur domaine est le haut massif du Tibesti uniquement peuplé de Teda, puis les plaines environnantes où des groupes de Teda se disséminent au milieu de populations de races différentes. es rapports entre les Teda et les populations voisines sont de deux sortes : des rapports violents, la guerre, le rezzou, ou l'infiltration lente.Le premier mode, fait d'actions rapides, entraîne les Teda, soit vers les salines die Fachi, et même vers l'Aïr, vers le monde Touareg : ce sont alors des razzia de chameaux ; soit par le Kawar, vers le Sud, vers les pays du Tchad et du Manga, d'où l'on rapporte mil et esclaves.Mais c'est par le mode d'infiltrations lentes que se sont constitués les noyaux de population Teda fui se disséminent du Djado au Kawar. Là, chaque campement teda dit remonter à un ancêtre précis, fondateur du groupe, et ces traditions se ressemblent toutes, avec deux thèmes essentiels qui mettent en relief le caractère individuel, familial, de ce glissement vers, le Sud : premier thème, un Teda de la montagne ayant commis un meurtre a fui la vengeance et s'est installé dans les oasis du Dijado et du Kawar, où sa famille est venue le rejoindre. Deuxième thème : un Teda de la montagne, parti à la recherche de son chameau, a suivi ses traces vers l'Ouest, ce qui l'a conduit tout droit vers ces palmeraies, où, retenu par l'eau abondante, une vie plus facile, il s'est installé, appelant à lui sa famille.



II) Le sud, un contraste très marqué avec le nord


a) Un paysage plus propice à l'activité humaine et à la culture


Le sud du Tchad connaît des températures moins intenses qu'au nord, du fait que l'on est plus dans le Sahara. Ceci dit, cette fracture peu être déroutante: on passe d'un univers désertique à un univers plus verdoyant et plus civilisé. Cette différence ce sent également sur le climat. En effet, les températures chutent très légèrement (mais cela suffit à laisser des terres cultivables) et une saison des pluies un peu plus longue. De plus, c'est à cet endroit ou il y a les principaux cours d'eau et le lac Tchad (qui est la principale source du pays). La végétation y est donc plus importante et la culture y est plus pratiquée. On peut conter plusieurs types de cultures, principalement de céréales: beaucoup de mils et de sorghos, mais il y a également un peu de culture de manioc (à l’extrême sud), de blé et de maïs (au sud-ouest).

L'élevage y est également plus importante et plus diversifié (env. 51% du PIB en 2014). Effectivement, alors que le nord ne pouvait compter que sur les dromadaires et chameaux, le sud, quand à lui, à plusieurs types d'élevage: la partie "nord/milieux" du sud, c'est à dire de la fracture avec le Sahara jusqu'à l'extrême sud du Tchad, il s'agit principalement (pour ne pas dire exclusivement) de l' élevage de Zébus. A l'extrême sud, c'est en revanche, plus diversifié avec de l' élevage de bovins, de porcs et de petits bétails.


Le sud du Tchad, un contraste incroyable avec le nord


b) L'installation humaine


Le sud concentre la majeure parti de la population, qui est plus civilisé (moins de peuples/tribus). La capitale administrative du Tchad, N'Djamena, est située au "nord" ouest du Sud. Elle est au bord du lac Chari et est proche du lac Tchad. Elle comptait 1 092 066 habitants en 2012, ce qui en fait également la pus grande ville du pays. Mais il existe pleins de villes secondaires telle que: Mongo (29 882 habitants en 2012), Abéché (76 492 habitants en 2012), Sarh (112 674 habitants en 2012)...

La densité est plus forte dans le sud, extrême sud au nord-ouest du Sud (de 25 à 250 habitants/km²). Le "middle" est en revanche beaucoup moins peuplé avec une densité allant de 1 à 25 habitants/km².

En ce qui concerne les routes, on peut observer une route principale reliant les principales villes, le reste du réseau de communication est constitué de routes moins praticables car accidentée, en terre...


N' Djamena, la capitale du Tchad, suffisamment moderne






Conclusion


Le Tchad à deux parties très distinctes et très marquées: un nord faisant parti du Sahara, peuplé uniquement d'indigènes et avec une presque mono-économie et un sud beaucoup plus diversifié, plus dynamique et plus vert.

Cependant, la population, même si les différences restent énormes, a tendance à se disperser et à se mélanger. Mais ne rêvons pas, les peuples indigènes ne veulent pas forcement aller vers la civilité, c'est une question de choix de vie et de tradition pour beaucoup. Il ne faut donc pas jugé trop rapidement leur "trop faible" niveau de vie. Et même si le sud réussit à s'en sortir avec sa diversification économique, il reste impacté par la situation globale du Tchad (politique et géographique).

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